Introduction du traité Nedarim
Il y a 2 types de vœux:
• Les vœux de sainteté, "nidré hekdech " : quand on veut offrir un sacrifice, ou bien donner des biens au service du temple ; ceux-ci appartiennent au temple, ils sont interdits de profit à tout homme, et un homme ne peut offrir que ce qui est à lui.
• Les vœux d'interdits, "nidré issour", dont notre traité s'occupe : quand un homme s'interdit de profiter de choses permises, appartenant aux autres ou à lui même, ou qu'il interdit aux autres ce qui lui appartient.
Il y a 2 formes de vœux d'interdits, exprimées dans le verset 3 du chapitre 30 des "Nombres" : les vœux, "nédère", et les serments, "chvoua".
- Les serments, "chvoua", s'appellent "issour gavra", l'interdit porte sur l'homme, par exemple " je ne mangerai pas …";
- Les vœux, "nédère", s'appellent "issour ‘heftsa", l'interdit porte sur l'objet, par exemple "ce pain m'est interdit comme un sacrifice".
On ne pouvait prononcer un vœu ou un serment que par rapport à un bien consacré, et pas par rapport à un interdit de la tora, par exemple il faut dire " que ce soit interdit pour moi comme un sacrifice " et non pas " que ce soit interdit pour moi comme du cochon ".
Les langages utilisés sont différents :
- Un vœu dont l’interdit porte sur un objet commencera par « korban… » : « Que … soit comme un sacrifice pour moi », et souvent on utilise un diminutif, « kounam ».
- Un serment dont l’interdit porte sur l’homme, commencera par « chvoua » : « que ce soit un serment sur moi que je ne mange pas … »
Le traité s’occupe des vœux en général, et de ceux de la femme et de la fille dans les deux derniers chapitres.
Le père peut annuler les vœux de sa fille, et le mari ceux de sa femme, et cette annulation prend effet au moment où il les annule. Par contre, pour annuler son propre vœu, cela ne peut se faire que par un sage, s’il trouve une erreur dans ce vœu, et cette annulation sera rétroactive, depuis le début du vœu.