[] Traduction de Eirouvin
 
מסכת עירובין פרק א
א,א  מבוי שהוא גבוה מעשרים אמה, ימעט; רבי יהודה אומר, אינו צריך.  הרחב מעשר אמות, ימעט; אם יש לו צורת פתח--אף על פי שהוא רחב מעשר אמות, אינו צריך למעט.
Introduction
Cette michna traite des lois d’une ruelle ayant une seule ouverture sur un domaine publique (une impasse) ; le cas d’une ruelle ouverte sur deux domaines publics sera traité ultérieurement.
Traduction
Une ruelle (1), [dont la poutre, placée horizontalement sur les deux montants verticaux encadrant l’entrée de cette ruelle] est plus haute que vingt coudées, on diminue [sa hauteur] (2).
Rabbi Yehouda dit, ce n’est pas nécessaire. (3)
[Si l’ouverture] est plus large que dix coudées, on la diminue (4).
Si elle a « un aspect d’ouverture » (5), bien qu’elle soit plus large que dix coudées, ce n’est pas nécessaire de diminuer [sa largeur]. (6)
 
Notes
(1) ou allée, fermée sur trois cotés, donc une impasse, de moins de seize coudées de large, donnant sur une grande voie appelée domaine publique, de plus de seize coudées de large
(2) on l’abaisse, afin que les gens puissent la voir de façon consciente, afin qu’elle leur rappelle qu’ils sortent de la ruelle vers un domaine publique, au cas où ils transportent des choses de façon permise dans cette ruelle : elle est alors un signe de rappel valable
(3) la raison de Rabbi Yehouda est, pour certains, que l’on voit la poutre de toute façon, et elle est un signe de rappel valable quelle que soit sa hauteur ! pour d’autres, cette poutre n’est pas un signe de rappel mais vient constituer une quatrième paroi, et la ruelle ressemble alors à un domaine privé : les gens ne vont pas risquer de confondre avec le domaine publique vers lequel ils sortent
(4) à dix coudées ou moins, l’entrée de cette ruelle est appelée « ouverture », la ruelle est alors conforme pour y transporter des objets ; plus que dix coudées, cela devient une « brèche », et ce n’est plus une ruelle où le transport d’objets est permis
(5) constitué par deux montants verticaux et une barre horizontale au dessus d’eux
(6) dans la guémara certains disent que ces mesures de vingt coudées de hauteur et dix de largeur sont prises de celles de l’ouverture (entrée) du Ei’hal
 
א,ב  הכשר מבוי--בית שמאי אומרין, לחי וקורה; ובית הלל אומרין, או לחי או קורה; רבי אליעזר אומר, לחיים.  משום רבי ישמעאל אמר תלמיד אחד לפני רבי עקיבה, לא נחלקו בית שמאי ובית הלל על מבוי שהוא פחות מארבע אמות, שהוא בלחי או קורה; ועל מה נחלקו, על מארבע אמות ועד עשר--שבית שמאי אומרין, לחי וקורה, ובית הלל אומרין, או לחי או קורה.  אמר רבי עקיבה, על זה ועל זה נחלקו
.
[Comment] on rend apte (1) la ruelle : la maison de Chammaï dit, [on place à l’entrée de la ruelle] une planche  de bois [verticale sur un des côtés de l’entrée] et une poutre [horizontale] (2); La maison de Hillel dit, soit une planche, soit une poutre (3); Rabbi Eliezer dit, deux planches [verticales aux deux cotés de l’entrée]. (4)
Un élève (5) a dit devant rabbi Akiva au nom de rabbi Yichmaël, la maison de Chammaï et la maison de Hillel ne sont pas en divergence d’opinion sur [le cas d’] une ruelle [dont l’entrée est] large de moins de quatre paumes ; qui est [rendue apte] soit avec une planche, soit avec une poutre ; sur quel cas divergent-ils ? sur [le cas d’une entrée de ruelle] large de quatre à dix paumes, où la maison de Chammaï dit, une planche et une poutre ; et la maison de Hillel dit, soit une planche soit une poutre. Rabbi Akiva a dit : sur celui là et celui là ils divergent (6) (7) .
 
Notes
(1) pour y transporter des objets à partir d’une cour
(2) (afin de constituer une 4ème paroi pour la rendre domaine privé, car pour eux la tora demande 4 parois complètes dans une ruelle pour y transporter des choses, et c’est une hala’ha de Moshe depuis le Sinaï qu’il faut les deux pour une paroi complète)
(3) la planche comme 4ème paroi, la tora demande 3 parois complètes et la hala’ha de Moshe du Sinaï permet une quatrième paroi avec seulement  une planche, et la poutre sert de signe de reconnaissance de l’entrée dans un domaine public ; la différence entre les deux est que si on lance un objet du domaine public dans cette ruelle, on aura transgressé la tora si c’est une planche, car ça constitue un vrai domaine privé, et on sera exempté avec une poutre qui ne réalise pas un vrai domaine privé pour la tora
(4) la hala’ha suit la maison de Hillel
(5) rabbi Meir, qui avait les deux pour Maître
(6) la guemara explique que la différence entre tana kama et rabbi akiva, porte sur une largeur inférieure à quatre paumes, un pense qu’il ne faut rien, et un pense qu’il faut un des deux, sans pouvoir dire lequel pense quoi
(7) Une ruelle dont on parle est de forme rectangle, mais une ruelle de forme carrée a la loi d’une cour, qui nécessite sur le 4ème côté soit une planche de quatre paumes, soit deux planches, une de chaque côté, quelle que soit leur largeur.
 

א,ג  קורה שאמרו, רחבה לקבל אריח; והאריח, חצי לבינה של שלושה טפחים.  דייה לקורה שתהא רחבה טפח, כדי לקבל אריח לאורכו.
La poutre dont ils ont parlé (1), sa largeur doit être telle que la poutre puisse recevoir sur elle une demi-brique (2); et la demi-brique est la moitié d’une brique de trois paumes. Il suffit donc à la poutre qu’elle soit large d’une paume, afin de recevoir les demi-briques sur sa longueur (3).
Notes
(1) pour rendre apte une ruelle à trois parois en temps que signe de reconnaissance de l’entrée du domaine public
(2) afin que la poutre semble fixe et apte à y construire dessus
(3) chaque demi-brique va dépasser de 1 doigt de chaque côté, ce qui, avec du ciment, tient bien
 

א,ד  רחבה כדי לקבל אריח, ובריאה כדי לקבל אריח; רבי יהודה אומר, רחבה, אף על פי שאינה בריאה.
Introduction
Les tanaïms sont en divergence d’opinion sur la fin de la michna précédente, si la largeur demandée inclus aussi la résistance ou non.
Traduction
[Cette poutre doit être assez] large pour recevoir une demi-brique, et [assez] résistante pour recevoir cette demi-brique ; rabbi Yehouda dit [assez] large, bien, qu’elle ne soit pas assez résistante.
 
א,ה  הייתה של קש או של קנים, רואין אותה כאילו היא של מתכת.  עקומה, רואין אותה כאילו היא פשוטה.  עגולה, רואין אותה כאילו היא מרובעת; אם יש בהיקפה שלושה טפחים, יש בה רוחב טפח.
Introduction
Cette michna fait suite à la précédente sur l’avis de Rabbi Yehouda.
Traduction
Si elle est de paille ou de joncs (1), on la voit comme si elle était de métal. Inclinée (1), on la voit comme si elle était droite. Ronde (1), on la voit comme si elle était carrée. Si elle a un périmètre de trois paumes, elle a une largeur d’une paume (2).
Notes
(1) et donc elle ne peut porter une demi-brique
(2) ce calcul n’est pas précis, car selon la guemara et le Rambam, le périmètre d’une poutre ronde de 1 paume de diamètre fait environ trois paumes et un septième, soit 3.14 paumes ; mais comme ce chiffre ne peut être obtenu que de manière approchée (équivalent au « pi » grec), les sages l’ont réduit au nombre entier, soit trois, pour faciliter la compréhension.
 

א,ו  לחיים שאמרו--גובהן עשרה טפחים, ורוחבן ועוביין כל שהוא; רבי יוסי אומר, רוחבן שלושה טפחים.
Les planches dont ils ont parlé (1), leur hauteur doit être de dix paumes [au moins] (2), leur largeur et leur épaisseur, un tant soit peut (3) ; Rabbi Yossé dit, leur largeur [doit être au minimum de] trois paumes (4).
Notes
(1) les sages en demandait une sur un côté et rabbi Eliezer deux, une de chaque côté
(2) C'est-à-dire la même hauteur que la ruelle, au moins ; en effet toutes les lois de cette ruelle existent seulement si les parois de cette ruelle font au moins dix paumes de haut
(3) la guemara donne l’épaisseur d’un fil de manteau épais, équivalent pour certains à un doigt, et pour d’autres à moins qu’un doigt
(4) pour Rabbi Yossé, il s’agit ici d’une planche en guise de paroi, il faut dont une épaisseur significative, soit au moins trois paumes ; la hala’ha n’est pas comme lui
 

א,ז  בכל עושין לחיים, ואפילו בדבר שיש בו רוח חיים; רבי יוסי אוסר.  ומטמא משום גולל; ורבי מאיר מטהר.  וכותבין עליו גיטי נשים; רבי יוסי הגלילי פוסל.
On peut faire ces planches avec tout [matériau], et même une chose ayant en elle un souffle de vie (1); rabbi Yossé interdit (2). Et un animal vivant transmet l’impureté quand il est utilisé comme pierre tombale (3), et rabbi Meir rend pur (4). On peut y écrire les textes de divorces,  et rabbi Yossé Haguélili les rend inapte pour ça (5).
Notes
(1) un animal vivant attaché de telle manière qu’il fait toujours plus de dix paumes de haut
(2) il craint que l’animal meure et s’abaisse à moins de dix paumes
(3) pour fermer une tombe, et il transmet sept jours d’impureté
(4) car pour lui une paroi qui existe avec un souffle de vie n’est pas une paroi
(5) sur une corne et on donne tout l’animal, car l’écriture du texte doit être immédiatement suivie du don ; si on scie le corne et on donne, cela ne marche pas. Ici le tana considère qu’il faut écrire les paroles de divorce, mais pour rabbi Yossé Haguélili, il faut écrire un livre, et un animal n’est pas un livre.
 

א,ח  שיירה שחנת בבקעה, והקיפוה כלי בהמה--מטלטלין בתוכה:  ובלבד שיהא גדר גבוה עשרה טפחים, ולא יהו פרצות יתרות על הבניין.  כל פרצה שהיא כעשר אמות--מותרת, מפני שהיא כפתח; יתר מכן, אסור.
Une Caravane qui campe dans une vallée (1), et ils l'ont entourée d'objets servant aux animaux (2), on peut y déplacer [des objets] à l'intérieur ; et seulement si la paroi [ainsi formée] est haute de dix paumes, et que les brèches ne soient pas plus nombreuses que la construction (3).
Toute brèche qui fait jusqu'à dix coudées, c'est permis (4); car c 'est  comme une entrée; plus que cela, c'est interdit (5).
Notes :
(1) qui est un domaine Carmélite où il est interdit de transporter à l’intérieur
(2) selles, couvertures.., pour en faire un domaine privé où l’on peut transporter
(3) c'est-à-dire que l'espace cumulé des brèches dans leur largeur doit être inférieur à l'espace cumulé des objets dans leur largeur
(4) de déplacer à l'intérieur
(5) car cela invalide le domaine privé
 

א,ט  מקיפין שלושה חבלים, זה למעלה מזה זה למעלה מזה--ובלבד שלא יהא בין חבל לחברו שלושה טפחים; שיעור חבלים--עוביין יתר על טפח, כדי שיהא הכול עשרה טפחים.
On peut entourer (1)  avec 3 cordes l’une au dessus de l’autre et l’une au dessus de l’autre, mais il ne faut pas qu’il y ait entre chaque corde 3 poings (2). La mesure des cordes : leur épaisseur (cumulée) doit faire un peu plus d’un poing pour que le tout fasse 10 poings (3)
Notes :
(1) ce terrain pour faire un domaine privé pour y porter
(2) Il y a un principe que quand 2 parties de murs (les cordes sont comme des parties de murs) sont espacées de moins de 3 téfah’im, le trou qu’il y a est considéré comme bouché. Donc ici, c’est considéré comme un mur. Le cas des cordes s’appelle un entourage en trame.
(3) Car pour pouvoir porter à l’intérieur, le mur doit faire 10 paumes de hauteur : Un peu moins de 3  poings entre chacune des trois cordes, et entre le sol et la première corde, cela donne un peu moins de 9 poings de hauteur, en cumulant les 3 espaces ; il faut pour arriver à dix poings que l’épaisseur des trois cordes ensemble fasse un peu plus de 1 poing.
 

א,י  מקיפין בקנים, ובלבד שלא יהא בין קנה לחברו שלושה טפחים.  בשיירה דיברו, דברי רבי יהודה; וחכמים אומרים, לא דיברו בשיירה אלא בהווה.  כל מחיצה שאינה של שתי ושל ערב, אינה מחיצה, דברי רבי יוסי ברבי יהודה; וחכמים אומרים, אחד משני דברים.  ארבעה דברים פטרו במחנה--מביאין עצים מכל מקום, ופטורין מרחיצת ידיים, ומדמאי, ומלערב.
On entoure (1) avec des roseaux (2), à condition qu’il n’y ait pas entre un roseau et son voisin [un espace] de trois paumes (3).  Ils ont parlé pour une caravane (4), paroles de rabbi Yehouda. Les sages disent, ils n’ont parlé d’une caravane que [parce que c’est] au présent (5). Toute paroi qui n’est pas [faite] en chaine et en trame, ce n’est pas une paroi (6), paroles de rabbi Yossi fils de rabbi Yehouda (7) ; les sages disent, une des deux façons [suffit] (8).
Quatre choses les sages ont permis dans un campement (9): ils amènent des morceaux de bois de tout endroit (10), et ils sont dispensés de se laver les mains (11) ; [Ils sont aussi dispensé de prélever la dîme] du Démaï (12) ; et [ils sont aussi dispensé] de faire les mélanges (13).
Notes :
(1) l’endroit carmélite du campement dans la vallée
(2) verticaux d’une hauteur d’au moins dix paumes
(3) afin que le principe déjà vu de levoud, comme rempli entre les deux, s’applique ; ce cas des roseaux s’appelle un entourage en chaine, chéti.
(4) constituée de trois hommes au moins, où on peut faire l’entourage soit en chaine, soit en trame, mais pour un ou deux hommes, il faut les deux types d’entourage
(5) le cas le plus fréquent de l’époque, mais dans tous les autres cas aussi, c'est-à-dire si un ou deux campent, il suffit d’entourer soit en trame, soit en chaine
(6) qui permet de réaliser un domaine privé
(7)  il pense que même à trois, il faut les deux types d’entourage, cela en divergence d’opinion avec son père
(8) La différence entre les premiers sages et les derniers, est que dans le cas de un ou deux hommes : les premiers n’ont permis d’entourer avec un seul type d’entourage le campement dans une vallée carmélite, que en chemin, car c’est difficile de faire une vraie barrière, mais pas en ville; et les derniers permettent avec une seule barrière, en chemin et en ville ; et ainsi est la hala’ha.
Dans les cas de un ou deux hommes, dans une vallée, en chemin, il faut que la surface entourée soit inférieure à celle de la cour du Michkan, soit une surface de 50 sur 100 coudées, soit 5000 coudées carré ; et pour trois hommes en chemin, il n’y a pas de limite, sauf qu’il ne doit pas y avoir une surface inutilisée de plus de 5000 coudées carré.
(9) de guerre obligatoire ou facultative, les soldats ont quatre permissions particulières
(10) sans que cela soit considéré comme du vol
(11) avant un repas de pain, maïm richonim, mais, étant donné qu’ils finissaient leur repas en trempant leurs doigts dans du sel pour en manger, ils avaient toujours l’obligation de faire l’ablution des mains après le repas, maïm a’haronim, à cause du danger du sel de Sodome, répandu à l’époque, qui aveuglait si on de frottait les yeux avec. C’est une discussion aujourd’hui si on doit encore faire l’ablution des mains après un repas de pain ou non, et pour quelle raison.
(12) les céréales achetées aux ignorants dont on a un doute s’ils en ont prélevé la dîme
(13) il s’agit ici des mélanges des cours, yrouvé hatserot, et ils peuvent  donc porter d’une tente à l’autre dans le campement entouré par un entourage valide ; cependant ils doivent faire le yrouvé te’houmin, pour  fixer leur résidence de chabat (voir introduction), car les quatre cas d’allègement que l’on a vu portent sur des décrets des sages, mais dans ce dernier cas, on a un appui d’un passouk, ils ne l’ont donc pas allégé.
 

מסכת עירובין פרק ב
 
ב,א  עושין פסין לביראות ארבעה דיומדין נראין כשמונה, דברי רבי יהודה; רבי מאיר אומר, שמונה נראין כשנים עשר, ארבעה דיומדין וארבעה פשוטין.  גובהן עשרה טפחים, ורוחבן שישה, ועוביין כל שהוא, וביניהן כמלוא שתי רבקות של שלוש שלוש בקר, דברי רבי מאיר; רבי יהודה אומר, של ארבע ארבע--קשורות ולא מותרות, אחת נכנסת ואחת יוצאה.
On fait une barrière partielle pour les puits d’eau (1) [qui est constituée par] quatre coins d’angle qui se voient comme huit [planches], paroles de rabbi Yehouda (2) ; Rabbi Meir dit, huit qui se voient comme douze planches, quatre coins d’angle et quatre planches simples (3). Leur hauteur [doit être] de dix paumes, leur largeur six paumes (4), et leur épaisseur, quelle qu’elle soit, et [il doit y avoir] entre elles [pas plus que] comme l’espace de deux attelages de trois taureaux (5), paroles de rabbi Meir ; rabbi Yehouda dit deux attelages de quatre taureaux (6), attachés et pas espacés (7), un qui entre et un qui sort (8).
 
Notes :
(1) l’intérieur du puits est un domaine privé, et les bords sont du domaine public, les voyageurs y puisant de l’eau ne peuvent donc pas la déposer sur la margelle du puits pendant chabat ;  par décret rabbinique, on réalisait avec cette barrière partielle un domaine privé autour du puits afin d’y poser et y boire l’eau puisée.
(2) cela forme les quatre angles d’un carré, en mettant à chaque coin deux planches perpendiculaires
(3) il rajoute au schéma de rabbi Yehouda un planche verticale entre chaque angle
(4) soit une coudée
(5) afin que cela forme une entrée ; la guemara estime la largeur d’un taureau à 1 coudée et deux tiers de coudée, soit pour six taureaux dix coudées
(6) soit huit fois 1 coudée deux tiers, soit treize coudées et un tiers de coudée ; en cela la loi suit rabbi Yehouda
(7) c'est-à-dire bien attachés
(8) l’espace doit permettre aux deux attelages de passer en même temps chacun en sens inverse
 

ב,ב  מותר להקריב לבאר, ובלבד שתהא פרה ראשה ורובה מבפנים ושותה; מותר להרחיק כל שהוא, ובלבד שירבה בפסין.
C’est permis d’approcher [les planches] du puits (1), à condition que la vache soit sa tête et la majorité [de son corps] à l’intérieur et boive (2); C’est permis d’éloigner [les planches du puits] autant qu’on veut, à condition de rajouter des planches (3).
Notes :
(1) pour diminuer la surface du domaine privé ainsi réalisé
(2) de l’eau puisée dans le puits et déposé sur son bord
(3) afin que l’espace entre chaque planche ne soit pas plus grand que 13 coudées et 1/3 de coudée, comme vu dans la michna précédente note (6)
 

ב,ג  רבי יהודה אומר, עד בית סאתיים.  אמרו לו, לא אמרו בית סאתיים אלא בגינה ובקרפף; אבל אם היה דיר או סהר או חצר--אפילו בית חמשת כורין, אפילו בית עשרת כורין—מותר-- ומותר להרחיק כל שהוא, ובלבד שירבה בפסין.
Rabbi Yehouda dit : (1) jusqu’à [une surface permettant d’ensemencer] la quantité de 2 séa de semences, (2). Ils lui ont dit [les hahamim], ils n’ont dit [cette surface de] deux séa que pour les jardins, et les parcs clôturés (3) ; mais si c’est un enclos (4), ou un enclos (5), ou une cours [de maison], même d’une surface de cinq kors (1 kor correspond à 30 séa), même de dix kors, c’est permis (6). Et c’est permis d’éloigner [les planches du puits] tant qu’on veut, seulement si on rajoute des planches (7).
 
Notes :
(1) on peut élargir la surface du domaine autour du puits
(2) soit environ 26.5 litres, correspondant à la surface de la cour du Michkan, de 100 coudées de long sur 50 coudées de large, soit 5000 coudées carré
(3) de protection des arbres ou autre, qui n’ont pas d’habitation
(4) avec une résidence pour le berger surveillant des bêtes amenées dans cet enclos pour faire de l’engrais avec leurs déjections
(5) avec une résidence pour le surveillant de bêtes à garder
(6) de déplacer à l’intérieur, car c’est enclos pour une habitation. De même ça sera permis de déplacer dans l’espace autour du puits délimité par les planches, car comme l’homme peut y boire, on le considère comme un lieu de résidence
(7) même à plus de deux séa, ainsi est la hala’ha
 
ב,ד רבי יהודה אומר, אם הייתה דרך הרבים מפסקתה, יסלקנה לצדדין; וחכמים אומרים, אינו צריך.  אחד באר הרבים, ובור הרבים, ובאר היחיד--עושין להן פסין; אבל לבור היחיד, עושין לו מחיצה גבוהה עשרה טפחים, דברי רבי עקיבה.  רבי יהודה בן בבא אומר, אין עושין פסים אלא לבאר הרבים בלבד; ולשאר, עושין להן חגורה גבוהה עשרה טפחים.
Rabbi Yehouda dit : Si la voie publique les interromps (1), on la déplace sur le coté (2). Les Sages disent : ce n'est pas nécessaire! (3)
Que ce soit un  puits d'eau publique,  Une source d'eau vive publique , une source d'eau vive privée, on leur fait une paroi partielle de planches (4) , mais un puits d'eau privé, on lui fait une paroi haute de dix paumes, paroles de rabbi Akiva (5) ; Rabbi Yehouda fils de baba dit : on ne fait une paroi partielle de planches que pour une source d'eau vive publique seulement, et pour le reste,  on fait une fermeture (6) haute de dix paumes (7) .
 
Notes
(1) si elle passe au milieu de la barrière partielle de planches entourant le puits
(2) car les planches ne sont là que pour rappeler une paroi, donc la voie publique annule cet entourage  
(3) Car ce sont des parois reconnaissables qui ne sont pas annulées par la voie publique  
(4) pour puiser de l’eau chabat pour les animaux du public
(5) car on craint qu'il ne s'assèche chabat, et ce sera interdit de déplacer autour, puisqu’il n’y a plus besoin de ces planches, les parois ne servent à rien quand il n'y pas d'eau ; dans le ces d’un puits privé, le propriétaire risque d'oublier et d'y porter ; par contre, pour le public, personne ne s'en servira !
(6) une paroi complète tout autour
(7) tout cela n'a été permis  que  pour ceux qui vont en pèlerinage à Jérusalem pour les fêtes, pour leur permettre de puiser de l’eau pour les animaux, mais c'est interdit de puiser pour les hommes qui doivent descendre dans le puits pour y boire, sauf si ça leur est impossible, ça leur sera alors permis d'y puiser!)
 

ב,ה ועוד אמר רבי יהודה בן בבא, הגינה והקרפף שהיא שבעים ושיירים על שבעים ושיירים, מוקפת גדר גבוה עשרה טפחים--מטלטלין בתוכה:  ובלבד שיהא בה שומירה או בית דירה, או שתהא סמוכה לעיר.  רבי יהודה אומר, אפילו אין בה אלא בור ושיח ומערה, מטלטלין בתוכה.  רבי עקיבה אומר, אפילו אין בה אחת מכל אלו, מטלטלין בתוכה--ובלבד שיהא בה שבעים ושיירים על שבעים ושיירים.  רבי אליעזר אומר, אם היה אורכה יתר על רוחבה אפילו אמה אחת, אין מטלטלין בתוכה; רבי יוסי אומר, אפילו אורכה כשניים ברוחבה, מטלטלין בתוכה.
Et encore (1) il a dit Rabbi Yehouda ben Baba : le verger (2) et l’enclos (3) qui sont soixante-dix paumes et des restes sur soixante-dix paumes et des restes (4), entourés d’une barrière haute de dix paumes, on y déplace à l’intérieur : et seulement s'il y a dedans une cabane de gardien ou une maison habitable, ou que ce soit proche de la ville (5). Rabbi Yehouda dit : même s'il n'y a dedans  qu’un puits, une fosse, ou une caverne (6), on y déplace dedans. Rabbi Akiva dit : même s'il n'y a dedans aucun de ceux là, on y déplace dedans, à condition qu'il y ait en elle soixante-dix paumes et des restes sur soixante-dix paumes et des restes (7).  Rabbi Eliezer dit: si sa longueur est supérieure à sa largeur même d'une paume, on n'y déplace pas (8). Rabbi Yosé dit : même si sa longueur est deux fois supérieure à sa largeur (9), on y déplace à l'intérieur.
 
Notes :
(1) la michna précédent termine sur une houmra (sévérité) de ce tana ; notre michna dit « encore » car elle enchaine sur une autre sévérité de ce même tana : on ne peut porter dans un verger ou un enclos fermés que si leur surface fait moins de 5000 coudées carré
(2) contenant des arbres fruitiers
(3) contenant des réserves de bois, par exemple
(4) la surface de 5000 coudées du michkan était rectangulaire, cent coudées sur cinquante coudées. Notre michna parle d’une surface carré de 5000 coudées dont on ne peut avoir un chiffre précis sur la mesure d’un côté. Approximativement, ce côté mesure soixante dix coudées et des restes, qui ne sont pas définis par les tannaims. La majorité des commentateurs donnent le chiffre de 2/3 de coudée, donc 70 et 2/3 fois 70 et 2/3 = 4993 et 7/9 de coudée. Rambam donne un chiffre plus précis de 5/7ème de coudée, ce qui donne 70 et 5/7 fois 70 et 5/7 = 5000 et ½ environ. La vraie valeur est la racine carrée de 5000=70,71.
(5) dans la limite des 2000 coudées de chabat, ce qui permet au propriétaire d’y venir, et cela est donc considéré comme habité.
(6) un puits ou une fosse pour que s’y réunisse de l’eau, une caverne pour se protéger du soleil : pour Rabbi Yehouda, cela prouve que c’est pour les besoins de l’homme que la barrière a été faite, on peut y déplacer dedans, sans qu’il y ait besoin d’habitation.
(7) Pour Rabbi Akiva, si la surface est de 5000 coudées, c’est interdit d’y déplacer, il faut qu’il y ait un peu moins : les restes sont donc pour lui de 2/3 de coudée. Il est en divergence avec  Rabbi Yehouda ben Baba qui permet de déplacer dedans si la surface est égale à 5000 coudées, soit une mesure des restes de 5/7, comme Rambam. La hala’ha est comme Rabbi Akiva sur le verger et l’enclos sans rien dedans, mais comme Rabbi Yehouda ben Baba sur la permission de déplacer même si la surface est égale à 5000 coudées.
(8) pour lui, la permission des hahamim d’y déplacer si la barrière n’est pas pour l’habitation, ne vaut que pour une surface strictement carrée.
(9) come la surface de la cour du michkan ; la hala’ha suit rabbi Yosé.
 

ב,ו  אמר רבי אלעאי, שמעתי מרבי אליעזר, אפילו היא כבית כור.  וכן שמעתי ממנו, אנשי חצר ששכח אחד מהן ולא עירב, ביתו אסור מלהכניס ומלהוציא לו; אבל להם מותר.  וכן שמעתי ממנו, שיוצאין בעקרבנין בפסח.  וחזרתי על כל תלמידיו, וביקשתי לי חבר; ולא מצאתי.
 
Rabbi Elaï a dit: j'ai entendu de rabbi Eliezer : même si elle est comme un Beth kor (1); et ainsi j'ai entendu de lui: les gens d'une cour, dont un d' entre eux a oublié et n'a pas " mélangé " (2), sa maison est interdite de faire entrer et sortir quelque chose pour lui, mais c'est permis pour eux (3) ; et ainsi j'ai entendu de lui: on s’acquitte avec du akrevanim à pessah (4). Je suis retourné vers tous ses élèves et j'ai recherché pour moi un compagnon (5), et je n'ai pas trouvé (6).
 
Notes :
(1) il s’agit d’une surface permettant l’ensemencement d’un kor de céréales, soit 30 séa, 75000 coudées carrées, on peut y déplacer avec une barrière, même si elle n’est pas entourée pour habiter.  
 
(2) il n’a pas donné sa part dans le yrouv, le mélange, il a donc annulé sa part dans les parties communes, et par extension dans sa maison
 
(3) il ne peut rien faire à partir de sa maison, mais eux le peuvent ; et il est comme un invité chez eux, donc il peut sortir des choses de leurs maisons vers la cour.
 
(4) c’est un  type de végétal, en guise de maror, d’herbe amère
 
(5) qui aurait entendu lui aussi ces trois choses de la bouche de rabbi Eliezer
 
(6) la hala’ha est donc inverse à ces trois cas, il ne faut pas plus qu’une surface de 5000 coudées carré ; les autres ne peuvent pas faire entrer ou sortir des objets de sa maison à lui ; on ne s’acquitte pas à pessah avec du akrevanim
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